adil | التاريخ: الجمعة, 12 نوفمبر 16, 12:39:19 | رسالة # 1 |
ريشة ماسية
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| Éduquer et Structurer un enfant
Tous les problèmes du comportement qui touchent à l'enfant sont liés étroitement à sa famille, et plus précisément du niveau de structuration des parents. Bien souvent ce sont les parents qui ne sont pas structuré. Beaucoup de mes clients me posent la question : « que signifie être structuré ? ».
Être structuré, c'est être capable de repérer sa place, de la faire jouer dans une dimension de jeu et de désir et d'être capable surtout de gérer et de résoudre un conflit sans sombrer dans la haine et la bêtise. Pour se faire nous devons d'abord éduquer nos enfants, dès leur jeune âge, à repérer leur place parmi les autres. Vous remarquez que je trace une ligne directe et que je ne développe pas ce qu'il en est de l'éducation des enfants, car j'estime que ce sont là, des bases que tout un chacun doit acquérir. Je m'attelle plutôt à développer d'autres aspects qui conditionnent l'épanouissement ou l'échec de l'enfant, petit-homme ou petite-femme. Pour amener l'enfant à repérer sa place, il faut bien entendu informer le parent adulte? des nuances que comporte un tel concept. Il y a deux types de places : la place de droit la place de courtoisie La place de droit est celle que nous avons au sein de notre famille : garantie par l'état civile et mise en jeu par notre père en premier lieu et par notre mère ensuite. Du fait de la relation fusionnelle qui lie l'enfant à sa mère, il est très rare (mais cela existe) que la maman parvienne toute seule à mettre de la distance entre elle et ses enfants. Dans une fratrie, chaque enfant défend et revendique sa place soit par la force et la séduction, soit par la maladie. Et ces deux manières produisent des effets terribles. Car la force et la séduction chez l'enfant nuisent à son bon équilibre et risquent d'entraver plus tard sa vie d'adolescent et d'adulte; ce qui peut l'amener à la perversion et à la faillite devant les défis et les contraintes des responsabilités de la vie. Quant au recours à la maladie (les enfants bien souvent simulent pour se distinguer au milieu de leurs frères et sœurs) cela constitue un piège redoutable et dangereux dont les effets néfastes sont irrémédiables. Il est impératif que les parents ne se laissent pas abuser par ce type de comportement. Quoique impressionnés, il devront rester sévères et fermes jusqu'à ce que l'enfant renonce à cette manière de faire et d'être. D'autre part, la place de droit existe aussi au niveau de l'entreprise, sa mise en jeu est conditionnée par le niveau de structuration de l'individu et le système institutionnel dans lequel il travaille. Cet aspect de la mise en jeu entre la place et la fonction, sera traité dans un prochain article. La place de courtoisie est celle que chacun de nous occupe dans un groupe, parmi ses amis. Les enfants eux, n'ont pas ce problème. Le jeu aidant, ils arrivent rapidement à se faire accepter les uns des autres (sauf lorsque l'enfant est atteint d'une pathologie psychique). Chez les adultes l'affaire est beaucoup plus compliquée, vu le jeu des apparences, des différences du niveau social et intellectuel de chacun et surtout du rapport aux femmes. En effet une grande majorité d'hommes n'a malheureusement pas encore résolu l'effet du regard féminin . Vous noterez que le plus souvent, le comportement des dits hommes (être un homme n'est pas une mince affaire!! ) change du tout au tout dès qu'il y a présence féminine, surtout si la femme est séduisante... Vous les verrez rivaliser et se renvoyer les uns aux autres des mots assassins, ou se focaliser sur l'un d'entre eux comme souffre douleur ... Je disais donc, qu'être structuré c'est être capable de repérer sa place où que l'on soit et surtout de la mettre en jeu sans recourir ni à la séduction ni à l'imposition, mais en ayant une attitude d'effacement subtil et de patience active. (rien que cela !!) Ceci étant le fait d'être structuré se vérifie par notre capacité à résoudre un conflit, avec un tiers proche ou un inconnu sans éprouver de la haine Pourquoi ai-je pris une telle triangulation : repérer sa place dans un groupe, mettre en jeu cette place, et enfin être capable de gérer un conflit sans être perturbé par les émotions et sans chavirer dans la haine et le broiement du noir ? Notez bien que j'emploie le terme "repérer sa place", j'aurais pu utiliser une autre expression : " faire sa place". Quand je dis "repérer sa place" j'entends par là que tout est organisé, que tout est ordonné, et la personne intelligente est celle qui reste en retrait. En effet dès qu'il y a des gens qui se mettent ensemble sans encadrement officiel, comme dans une cité universitaire, ou dans un lieu de travail, c'est souvent les plus effrontés qui prennent les devants. On les appellera les meneurs du groupe, ensuite suivent les fragiles et les béni-oui-oui (c'est une tribu originaire de n'importe où qui ne sait dire que oui-oui!!) et enfin arrivent les marginaux et les intelligents. C'est ici où l'Intelligent entre en jeu. Il attend que les groupes se forment, il évite le jeu de pouvoir et de confrontation et il repère une place vide : celle de l'écoute. Car en général, dés qu'il y a un groupe il y a du discours, voire des discours : tout le monde parle mais personne n'écoute. La place de l'intelligent est d'écouter... Viens maintenant le second point de ma triangulation : mettre en jeu sa place. Pour réussir la mise en jeu de sa place dans un groupe, il faut savoir manier le discours, être capable d'écouter, savoir encaisser la frustration et enfin disposer d'une grande dose d'énergie psychique : le désir. Nous arrivons maintenant au dernier point, à savoir celui qui consiste à parvenir à gérer un conflit sans pour autant se laisser déstabiliser par ses sentiments ni sombrer dans la haine ( quoique la perturbation est inévitable, vu qu'elle est humaine après tout). Ce qui m'a amené par ailleurs, à placer ce point-là précisément dans ma triangulation, c'est le fait que sur plus de 20 ans de parcours, j'ai noté qu'il n'y avait jamais de relation sans conflit, qu'il n'y avait jamais d'amour sans haine. Ceux et celles qui parviennent à préserver leurs liens et à les faire durer dans le temps ne sont pas nombreux d'une part, et d'autres part ils disposent d'un tel niveau d'intelligence et d'amour que cela leur permet de voir plus avant et de chercher à cultiver la part riche et utile chez l'autre... Si j'ai choisi ce point qui consiste à vérifier votre capacité à gérer le conflit sans pour autant haïr, c'est qu'il est question de savoir et non d'émotion. Car le premier stade de l'intelligence chez tous les humains et c'est pratiquement le cas chez tous les mammifères : c'est de sentir. L'émotionnel constitue pour la plupart des gens un repère quasi absolu. Comme si le fait de sentir constituait une preuve absolue. Or la sagesse est avant tout du savoir, un savoir ancien expérimenté que l'on re-posséde à nouveau pour le faire sien. Et pour se faire vous aurez à l'expérimenter sur vous, et en vous. Le savoir développe la patience, il nous permet de prendre du recul, il nous amène à faire des concessions, il nous élève et nous fait changer. Vous voyez maintenant pourquoi j'ai placé cet élément dans ma triangulation, il me permet de vérifier si vos études, vos diplômes, servent à asseoir la sagesse en vous ou au contraire cela vient orner votre bibliothèque d'esprits et de beaux livres morts. Et tout commence très tôt, dans la famille d'origine. Pour illustrer mes propos je vais étayer par quelques exemples que nous rencontrons tous dans la vie de tous les jours. Au sein de la famille
Toutes les familles disent qu'elles vivent d'amour et d'affections, cela est vrai en théorie, mais dans la triste réalité c'est de pouvoir et d'argent qu'il est bien souvent question. Ainsi dans une famille d'amour et d'affection, l'inconscient de chacun perturbe la cohésion familiale : « pourquoi tu t'es assis à ma place? Pousses toi tu me gênes ! Donnes-moi la télécommande je veux mettre ma série ... ». Tout ceci fait que nous avons besoin de mettre de l'ordre. Et l'ordre est soit mis de manière subtile soit de manière abrutissante : « une partition de Mozart, un violon de stradivarius entre les mains d'un musicien médiocre ne donnera pas une excellente musique, il nous faut de bons interprètes. » L'abrutissement...
Si l'un des deux parents, ou les deux mettent en jeu l'ordre au sein de leurs familles de manière abrutissante, les enfants seront bien éduqués (notez la nuance entre éduqué et structuré). Vous les verrez dire bonjour, au revoir, merci, je vous en prie, pardon etc. Mais leur esprit sera complètement bloqué . Ces enfants-là, pourront dire adieu au génie, au mot d'esprit à la Molière, au piquant à la Defunès... La perversion...
Si au contraire, il n'y a quasiment pas d'ordre au sein de la famille et chacun fonctionne comme bon lui semble : les enfants accèderont très tôt alors à la sexualité et aux plaisirs et c'est papa et maman qui financeront tout ça, de plein gré ou par manipulations... La prise de responsabilité est alors fortement compromise. En effet ce manque d'ordre ou laisser-aller au sein de la famille est l'erreur commise par beaucoup de couples qui se disent intellectuels (être intellectuel c'est savoir gagner sa vie en tant que manuel aussi et surtout ne pas s'ériger en tant que tel, mais attendre que les autres le reconnaissent en nous ) L'épanouissement...
Arrive enfin le système des sages, ceux et celles qui vivent vraiment d'amour et d'affection. Où la parole est entendue et pas seulement écoutée, Où le visage est lu et pas seulement regardé, Où l'inquiétude est sentie, partagée sans qu'elle soit criée, Où la joie ne conduit pas à l'euphorie, Où l'adulte est respecté même quand il est égaré, Où l'erreur est pardonnée, à jamais oubliée, Où l'avis est suggéré et jamais imposé, Où le souhait est émis, discret presque effacé, Où moi et l'autre, l'homme et la femme rivalisent à qui rendra l'autre heureux, A lui tendre un fruit, à lui laver les mains et même les pieds, Si nous voulons que nos enfants soient structurés et pas seulement éduqués, nous devons d'abords l'être nous mêmes. Et pour cela nous devons changer le centre de gravité de nos vies, qui tournent autour de la cuisine, de la télé et du lit. Combien ont chez eux de grandes bibliothèques pleines de livres, bien rangés, mais pas un mot en tête. Quand je vois que nos intellectuels, médecins, professeurs universitaires, pharmaciens etc. militent toute leur jeunesse pour un monde meilleur, mais dès qu'ils se marient, ils délaissent leur métier et leur vocation pour devenir des promoteurs immobiliers dans le but de s'enrichir... Il en faut de la richesse certes, mais de là à ce que toute une société tende vers cela...! Quand ceux là, qui doivent éduquer le citoyen par l'exemple délaissent le champ de la culture et du savoir pour celui du négoce et de l'argent, il ne faut pas s'étonner que leurs enfants sniffent et se droguent et tournent le dos aux études et aux défis de la vie. Éduquer peut fonctionner un moment, par la force de la contrainte et du cadeau mais structurer exige que l'on soit vrai avec nous- mêmes. Pour ma part je préfères avoir affaire à quelqu'un de cru, de rude, qui n'a pas de manière mais qui est structuré; qu'un autre qui se montre docile, qui parle comme un livre mais qui change de couleur et de direction dès que les épreuves se font dures . Réussir le défi de la structuration
L'éducation est nécessaire mais elle n'est pas une finalité en soi. La structuration quant à elle nécessite des relais : il faut faire appel à d'autres qui savent la mettre en jeu. Or si les familles choisissent les meilleurs vêtements pour leurs enfants, sélectionnent les meilleures écoles, elles confient la structuration de leurs enfants soit aux grands parents, soient à des femmes de ménages! C'est le début de l'absurde et l'apogée de la folie.
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